J'me baladais dans mes vieilleries et j'ai eu envie de partager avec vous un poème écrit du temps où j'usurpais le nom d'un célèbre poète
La Transit-ion
Me voilà sur le tapis roulant sans fin de l’aéroport Charles de Gaulle,
Je suis en transit, dans mes pensées, observant les avions qui s’envolent,
Ma valise à mes pieds, presque rien dedans et un journal sous le bras.
Je lis sans lire, boulimique de mots, même les faits divers en bas,
Rêvant secrètement d’y être un jour inscrite, effaçant de suite, bien vite,
Trop bête de rêver comme ça, s’il y en a une, cette pensée est interdite.
J’avance, sans changer de décor, encore plus loin, mais sur le même chemin.
Voyant ceux qui arrivent à destination, j’ai de l’envie plein le corps, enfin,
Pourtant je suis pétrifiée, c’est comme si le tapis tournait en boucle depuis toujours.
On me dit qu’il me faut savoir être seule pour voir toutes les couleurs de l’amour,
Mais ça grouille de monde autour de moi, tout ce ballet savamment bien organisé.
J’observe, cette boite de conserve, et ça me donne envie d’ailleurs, d’horizon ensoleillé.
J’essaie de marcher un peu en arrière, pour un instant, de l’inconnu m’échapper,
La roue tourne dans le vide, sur place, dans cette place, où je ne peux rester.
Alors je me laisse couler, en arrière, pour ne pas voir, ce qui arrive inévitablement.
Les battements de mon cœur, ils sont là, je les sens, serai-je prêt au tournant ?
Un choc brutal, c’est ça se voyager sans regarder, je tombe un peu à peine,
Je ne comprends pas et pourtant si, je me suis pris les pieds dans le peigne.
La Transit-ion
Me voilà sur le tapis roulant sans fin de l’aéroport Charles de Gaulle,
Je suis en transit, dans mes pensées, observant les avions qui s’envolent,
Ma valise à mes pieds, presque rien dedans et un journal sous le bras.
Je lis sans lire, boulimique de mots, même les faits divers en bas,
Rêvant secrètement d’y être un jour inscrite, effaçant de suite, bien vite,
Trop bête de rêver comme ça, s’il y en a une, cette pensée est interdite.
J’avance, sans changer de décor, encore plus loin, mais sur le même chemin.
Voyant ceux qui arrivent à destination, j’ai de l’envie plein le corps, enfin,
Pourtant je suis pétrifiée, c’est comme si le tapis tournait en boucle depuis toujours.
On me dit qu’il me faut savoir être seule pour voir toutes les couleurs de l’amour,
Mais ça grouille de monde autour de moi, tout ce ballet savamment bien organisé.
J’observe, cette boite de conserve, et ça me donne envie d’ailleurs, d’horizon ensoleillé.
J’essaie de marcher un peu en arrière, pour un instant, de l’inconnu m’échapper,
La roue tourne dans le vide, sur place, dans cette place, où je ne peux rester.
Alors je me laisse couler, en arrière, pour ne pas voir, ce qui arrive inévitablement.
Les battements de mon cœur, ils sont là, je les sens, serai-je prêt au tournant ?
Un choc brutal, c’est ça se voyager sans regarder, je tombe un peu à peine,
Je ne comprends pas et pourtant si, je me suis pris les pieds dans le peigne.